La Madone des palefreniers - Caravage - 1605-1606
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Ce tableau était destiné à la Basilique St Pierre. Un mois seulement après son accrochage il fut ôté pour des problèmes de «bienséance», la toile n’étant pas jugée conforme à l'imagerie traditionnelle.
Il fut ensuite placé dans l'église Sant’Anna dei Palafrenieri, puis acheté par le cardinal Borghèse.
L’innovation du Caravage réside dans le drame existentiel et humain de trois personnages face au danger.
Marie, Sainte Anne et l’enfant Jésus.
Sainte Anne, vêtue à l’antique est debout les mains croisées sur le ventre, à l’écart, visage et cou ridés.
Elle observe d’un air détaché la scène dominée par la Vierge tenant Jésus nu.
Marie l’aide à écraser la tête du serpent, symbole du péché et de l'hérésie.
Du fait des ténèbres qui enveloppent les figures, l’action pourrait se situer n’importe où et la lumière presque artificielle, resplendit sur la chair de Jésus.
L’acte est en fait une interprétation théologique : un nouveau débat opposait catholiques et protestants, ceux-ci niant l’Immaculée Conception et donc la possibilité pour la Vierge de vaincre le mal : la Vierge peut vaincre le mal si elle est aidée par le Christ.
«La vierge a écrasé le tête du serpent à l’aide de celui qu’elle a enfanté»
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Les deux femmes d'une beauté parfaite symbolisent respectivement «la brieveté du bonheur terrestre» représenté par le vase contenant les joies et «le bonheur éternel et céleste» représenté par la lampe à huile où brule la flamme de l'amour divin.
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