![]() | Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s'ennuie Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison Dans ce coeur qui s'écoeure. Quoi ! nulle trahison ?... Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon coeur a tant de peine ! |
Ariette purement musicale et d'une douce mélancolie.
J'aime aussi la fluidité de ses vers, et la répétition du mot "cœur", associé à "mon, un, ce".
C'est sans doute l'un des poèmes les plus connus de Verlaine avec celui qui commence par
"Les sanglots longs des violons de l'automne..."
et aussi
"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant d'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime..."